- Recettes insolites
Coings confits en morceaux
Encore une autre utilisation possible des coings!
Le coing est un fruit souvent méprisé. Et pourtant on peut en faire FACILEMENT des préparations délicieuses, et je vous ai fait précédemment quelques pages sur les différentes choses que j’en fais.
Et vous verrez que mes recettes s’imbriquent, car ce que je fais pour l’une peut servir de base pour une autre.
Et qu’on peut simplifier le travail en réalisant mes diverses recettes en parallèle. Et sans rien perdre des fruits.
Nous avons déjà vu diverses recettes:
– la gelée et la marmelade de coings
– la pâte de fruits de coings
– les barres de céréales coings et flocons d’avoine
Et voici celle-ci: les coings confits en morceaux.
Ces coings confits peuvent se manger tels quels, avec une boule de glace à la vanille.
Mais c’est fort sucré, donc, le plus souvent, je congèle ma préparation de coings confits en morceaux, pour en faire ensuite des gâteaux, (même utilisation que des poires), ou des tartes tatin aux coings, etc.
Mais déjà, il faut les préparer!
Il vous faut:
-des coings
-du sucre
-si vous aimez, vous pouvez ajouter des épices: cannelle, vanille, ou une pointe de noix de muscade.
Préparation:
Comme pour toutes les recettes de coings, il faut commencer par les laver, en les frottant avec une éponge qui gratte, ou une brosse dure, pour enlever le petit duvet pelucheux qui les recouvre et qui les protège.
Puis, je regarde dans quelle catégorie je vais mettre mes coings, et selon leur “qualité” j’en ferai des choses différentes.
Pour la recette de coings confits, il ne faut prendre que les plus gros coings, bien sains, et bien mûrs.
Les voici triés pour les confire, bien lavés.
Ne vous inquiétez pas, tous les autres, même les petits, les biscornus, seront aussi utilisés dans les autres recettes!
Les plus beaux coings, je vais les éplucher à crû.
Et c’est ma seule recette de coings où je fais un épluchage avant cuisson.
Pour les 3 autres recettes, on épluchera nos coings après cuisson, et donc, beaucoup plus facilement!
Je les coupe en 4. (Jusqu’ici, c’est comme pour toutes les autres recettes de coings)
J’enlève la peau, et les trognons. Je ne garde que la chair.
Et cette peau et trognons, on ne les jette pas!
C’est la base de ce que j’appelle l’eau de coings, et qui servira à cuire nos gros morceaux de coings, et à faire de la gelée de coings .
(voir la recette de la gelée de coings sur une autre page)
Les recettes se télescopent car on fait plusieurs préparations en parallèle avec un cageot de coings.
Et je mets aussitôt les plus beaux quartiers de coings crûs dans un saladier et je les recouvre de sucre, en attente.
Les morceaux de coings crus peuvent aussi être coupés plus grossièrement que les gros quartiers entiers si on veut faire des coings confits en plus petits morceaux, pour une utilisation future dans des cakes ou gâteaux.
(on peut faire 2 saladiers, selon la grosseur des morceaux)
La suite sera la même, que ce soit des quarts de coings entiers ou des morceaux de chair, on les recouvre de sucre dans un saladier en attente.
Je laisse ensuite les morceaux de chair de coings crûs recouverts de sucre durant 2 ou 3 jours au frigo, avec un couvercle sur mon saladier.
Pourquoi?
Car le sucre va faire ressortir de l’humidité de la chair des fruits.
Et commencer à imprégner les coings, sans cuisson.
Au bout de 2 ou 3 jours, le sucre a fondu, totalement ou partiellement.
Je vais alors ajouter éventuellement un peu d’eau de coings, gardée de la cuisson des peaux et trognons, et bien filtrée.
(Voir ce qu’est l’eau de coings sur la page sur la gelée)
Et c’est ici que vous pouvez ajouter éventuellement des épices, si vous le désirez: un bâton de cannelle, de vanille, un peu de muscade.
J’ai vu des recettes où on mariait le coing aussi avec du gingembre, du clou de girofle, du poivre du Séchouan, et de la réglisse. (Je n’ai pas essayé tout çà, mais je le ferai certainement un jour)
Ou rien.
Car le parfum des coings se suffit à lui-même.
On fait cuire très doucement, et sans remuer, pour ne pas les démolir, les quartiers de coings jusqu’à ce que ce soit tendre en les piquant. Environ 30 minutes.
Et même moins de temps si vous avez découpé en plus petits morceaux.
Le sucre se transforme alors en sirop de sucre, devient plus épais.
Et les coings deviennent plus orangés-rouges.
Après cuisson, quand c’est tendre, je coupe le feu, et je laisse aussi refroidir complètement dans le jus.
Et ensuite, après égouttage, vous avez vos coings confits.
En gros quartiers entiers, ou en plus petits morceaux.
Le sirop de cuisson peut être gardé, bien entendu, et servira de sucre pour vos gelées de coings. (les diverses recettes se font en parallèle, simultanément, comme je vous ai dit)
Que faire avec ces coings confits?
Si ce sont des gros quartiers:
– les manger tels quels, avec une boule de glace à la vanille, comme on pourrait le faire avec une poire au sirop.
– les utiliser sur une tarte, ou en tarte tatin.
– les utiliser dans un gâteau, dans une pâte, comme on le ferait avec des pommes ou des poires.
– les servir chauds en accompagnement dans une tajine.
Et si ce sont des plus petits morceaux:
– les manger avec du yaourt, du fromage blanc.
– les utiliser en couche de fond sur une tarte, recouvert ensuite de pommes.
– les mettre dans un cake, dans des muffins.
– en crumble, en strudel.
– en ajouter une petite barquette à une prochaine compote de pommes, pour faire une compote pomme-coings (utile pour des enfants qui ont la diarrhée)
– en accompagnement de foie gras, en chutney en l’ayant épicé.
Et, même si ces morceaux une fois confits dans le sucre peuvent se garder une ou 2 semaines au frigo (peut-être plus, je n’ai jamais testé au-delà) ils peuvent aussi très bien se congeler, pour des utilisations ultérieures.
On peut aussi les mettre en pots, aussitôt après la cuisson, à ébullition, avec leur jus, comme on le fait pour la gelée.
Mais je n’ai pas testé cette conservation.
Les égoutter, récupérer le jus pour la gelée, et congeler mes coings confits en petites barquettes me semble à la fois plus simple et plus sûr.