- Crochet
- Savoir-Faire
Compter ses rangs et marquer ses tours, avec un brin de fil.
Vous avez vu précédemment comment compter vos points.
On va à présent détailler comment compter nos rangs.
Quand on crochète en rond.
Car, en effet, lorsqu’on crochète à plat, en rangs en aller-retour, en tournant son ouvrage à chaque fin de rang, c’est assez simple, de compter les rangs, puisqu’ils sont superposés et plus visibles, un rang à l’endroit, un rang à l’envers.
Lorsqu’on crochète à plat, retenez simplement que la chaîne de fondation NE compte PAS comme un 1er rang.
De même qu’en crochetant en rond, l’anneau de fondation, ou bien l’anneau magique, ne comptent pas non plus comme un 1er rang.
(Vous verrez écrit: Rang 1: faire 6 ms dans un anneau magique, en général, pour démarrer un amigurumi)
Quand on crochète en rond, ce qui est c’est le cas de tous les amigurumis, que l’on travaille en rangs fermés, ou en spirale continue, on ne voit que l’endroit des points que l’on fait.
Et jamais l’envers.
Ce qui nous arrange bien pour cacher les nœuds des changements de couleur.
Mais il est plus difficile de compter le nombre de rangs, surtout lorsqu’on crochète en spirale continue.
Donc marquer ses rangs dans un travail au crochet est utile pour suivre le travail effectué, pour pouvoir suivre les explications du modèle.
Il existe des outils spéciaux pour celà, appelés des “marqueurs de tours”, de différentes formes, que l’on glisse entre les mailles.
Et vous allez en voir de la “pub” dans des sites sponsorisés dédiés au crochet, pour vous inciter à en acheter.
Certains ont une forme d’escargot, non fermés, d’autres sont comme des petites épingles de sécurité.
D’autres crocheteuses les remplacent aussi par des épingles de sûreté, des trombones, des épingles à cheveux .
Mais, personnellement, je n’ ai jamais rien utilisé de tout cela !
Car, pour moi, utiliser un simple petit brin de fil de couleur contrastante est certainement le moyen le plus simple et le plus rapide de marquer mes tours.
Je prends simplement un fil de couleur différente de celle du travail en cours.
Ou un petit ruban, peu importe. Ce qui me tombe sous la main.
Que ce soit seulement un peu plus fin, ou de même épaisseur, que le fil employé pour ce que je suis en train de faire.
Et, tout simplement, je le glisse entre les mailles.
Après la dernière maille du tour précédent.
Et avant de faire la 1ère maille du nouveau tour.
Puis, une fois le nouveau tour effectué, je déplace mon fil de marquage d’avant en arrière. De façon à ce qu’il reste coincé à nouveau entre les mailles.
Cela formera comme des petits pointillés de couleur bien visible, après quelques rangs de cet emprisonnement du fil de couleur constrastée.
Et la queue de fil qui dépassera marquera donc le début du comptage de rangs.
Et c’est tout.
Il suffit d’essayer ensuite de ne pas attraper ce fil pendant que l’on crochète, quand on repart après l’avoir déplacé, surtout quand il est déplacé vers l’arrière. Mais si cela se produit , on utilise simplement le crochet pour démêler le morceau de fil que l’on a pris par erreur avant de continuer.
Lorsqu’on bascule le fil de marquage d’avant en arrière à chaque rang, on peut constater que le début des rangs se décale légèrement vers l’arrière, ce qui est normal.
Si l’on doit crocheter 10 rangs tout droit sans augmentations ni diminutions , ce qui est souvent le cas dans les corps des amigurumis, je ne me donne même plus la peine de le déplacer d’avant en arrière à chaque fin de tour. Je le laisse simplement à son dernier emplacement du dernier tour avec augmentations (ou diminutions) , car je trouve ensuite plus simple de compter à partir du dernier marquage.
Par contre, si on fait ainsi, sans coincer le fil de marquage à chaque rang, pensez au décalage vers l’arrière, pour retrouver votre premier point du dernier rang.
Pour faire ainsi, il faut avoir un peu l’habitude de “voir” la légère diagonale induite par la progression normale des points.
Dans tous les cas, pour le retirer, à la fin, il suffit de tirer dessus.
Puisqu’on n’a pas fait de nœud, il glissera et se détachera.
(Raison pour laquelle il faut qu’il soit plus fin que le fil utilisé dans le travail en cours.)
J’utilise cette astuce d’un petit bout de fil d’une autre couleur également pour d’autres usages que repérer le début d’un rang:
-Lorsque vous devez crocheter une pièce très longue, comme une écharpe, un châle, ou un autre travail où on vous demande de faire plusieurs dizaines de rangs, il peut être judicieux de placer un petit bout de laine pour marquer chaque dizaine:
– pour repérer des augmentations, quand on doit les aligner les unes au-dessus des autres. Par exemple: si le modèle vous dit de faire à chaque rang une augmentation au dessus des 3 mailles d’un bloc du rang/tour précédent – le fait de marquer la maille centrale (= la 2ème de ces 3 m) évitera d’avoir à toujours compter, ou de rater l’endroit où l’on doit faire cette augmentation. Cela est utile dans les ovales, en particulier.
– si le modèle vous dit de placer des yeux au rang 24 (simple exemple), espacés de 12 mailles (exemple) , il peut être utile de mettre aussi un petit brin d’une autre couleur pour s’éviter d’avoir à recompter depuis le début du marquage.
– pour marquer le centre d’un travail. C’est utile de le repérer sans recompter, si on doit faire des augmentations ou des diminutions de façon symétrique par rapport à ce centre.
(Par exemple, le modèle pourra vous dire de faire 1 diminution à 5 ms du centre, avant, puis à 5 ms après, à chaque tour)
– pour transporter un travail non terminé.
Il suffit de retirer le crochet, d’agrandir la boucle restée sur ce crochet, y insérer un brin d’une autre laine, et de tirer pour l’emprisonner.
C’est plus simple que de laisser le crochet dans la dernière maille (car çà peut être pointu, un crochet, surtout ceux des petites tailles !)
Voir à ce sujet la page sur cette astuce de transport.