Cueillir la mâche sauvage

Cueillir de la mâche sauvage, c’est le bon moment!

La salade de mâches, vous connaissez, vous aimez, et vous l’achetez le plus souvent dans votre supermarché, en sachet ou en barquette plastique, n’est-ce-pas?
Mais savez-vous qu’en France, en février-mars, dans la plupart des régions, vous pouvez en trouver de la “sauvage” sur des talus ensoleillés, des bords de chemins, des friches ou jachères?

Certes, elle est plus petite que celle du commerce, le plus souvent, et il faudra un peu plus de temps pour la nettoyer que celle qui est déjà lavée en sachet plastique.

Mais si vous savez ouvrir l’œil et repérer la mâche sauvage qui pousse certainement non loin de chez vous, cette “doucette” comme l’appelait ma grand-mère est tout aussi savoureuse que sa version cultivée.
Et souvent même plus savoureuse, car plus ferme et avec un goût plus prononcé.
Elle pousse souvent en petits groupes de rosettes groupées  sur un même endroit, en “plaques”.
Si vous avez pris soin de la cueillir sur un terrain loin d’une source potentielle de pollution (ni à proximité immédiate d’un champ cultivé, ni un bord de route…) vous aurez une salade très fraiche, gratuite et “bio”,cueillie en quelques minutes seulement.

Pas de risques de confusion possible si vous connaissez la mâche cultivée.
Les mâches sauvages sont un peu plus petites, mais la feuille est la même, et les diverses sortes sont toutes comestibles.
Testez en goûtant une feuille si vous avez un doute, et vous en reconnaîtrez le goût caractéristique.

Il vous suffit donc d’ouvrir l’œil, et d’avoir un petit sac tote-bag, en tissu de préférence avec vous, ou un petit panier si vous aviez prévu la cueillette, pour une éventuelle récolte au gré de votre prochaine marche hivernale dans la nature.
Il n’est pas indispensable d’avoir sur soi un  couteau ou des ciseaux, car les jeunes mâches sont faciles à cueillir en les pinçant simplement à leur base, en tirant dessus si la terre est humide (ou si elles poussent sur des autres herbes sèches, comme souvent)
Il suffit souvent de tirer dessus pour les sortir de terre avec leur racine, ou bien, les couper à la base avec les doigts, si vous n’avez pas de couteau ou de ciseaux.

Je vous conseille néanmoins, tout comme ce que j’avais dit pour la cueillette de champignons, de prendre vos mâches sauvages le plus “proprement” possible  afin d’éviter de rapporter de la terre dans votre sac, et de faciliter le lavage ultérieur. 

Rien de difficile, et un moment de plaisir dans la nature en prime.

Et repérez l’endroit, car la plante, une fois montée en fleurs puis en graines, se ressème toute seule et vous retrouverez certainement vos emplacements de cueillette sauvage d’une année à l’autre!

Quand les températures remontent, en mars-avril, les mâches sauvages montent:  les feuilles sont plus petites, elles font des tiges et des petites fleurs blanches qui ressemblent un peu à des minuscules fleurs de myosotis.

Voilà, rien de révolutionnaire ou d’inédit dans cette page de cueillette sauvage, mais lorsque j’ai eu l’occasion de dire à quelqu’un en balade avec moi : “Oh, il y a de la mâche ici, regarde! “, ça a souvent été une découverte pour la personne qui n’avait jamais vu de doucette sauvage, et qui ignorait que cette petite plante comestible pouvait être banale dans la campagne française en version sauvage.
Ouvrez l’œil et bonne cueillette!
Si vous avez des enfants avec vous, celà peut devenir un grand moment de plaisir et de “chasse au trésor”!