• Récolte sauvage

La cueillette de champignons:

équipement, conseils et précautions

la cueillette de champignons
la cueillette de champignons

Un trésor des sous-bois.
Ce serait dommage de s’en priver, de ces bons champignons.
C’est un plaisir familial ou individuel, et une sorte de chasse au trésor.
Et, même si on rentre bredouille, on aura pris un bon bol d’air, avec en plus, ce suspense d’une récolte éventuelle, qui pimente le plaisir de la recherche.

le plaisir de revenir avec son panier plein
le plaisir de revenir avec son panier plein

Je ne suis pas pharmacienne, ni mycologue, mais je vais quand même récolter des champignons dans la forêt, en me limitant à ceux que je connais.

La cueillette de champignons doit se faire en forêt publique, pas dans une propriété privée, et on doit se limiter à un maximum de 5 kgs .
(de toute façon, il me serait difficile de porter plus lourd pour moi sur une grande distance en terrain difficile!)
Au-delà, on risque une amende.

Ne ramasser que ceux que l’on connaît bien:

Entre les nombreux livres, internet, les expositions des associations, les copains ou les connaisseurs de la famille, on apprend progressivement.
Surtout que, dans un secteur donné, les champignons sont les mêmes d’une année à l’autre.
Et qu’à moins d’être passionné(e) de mycologie, les seuls qui nous intéressent vraiment sont ceux que l’on peut mettre dans notre assiette.
Peu nombreux, en fait,  si on se limite à ceux qui ont un réel intérêt gustatif.
Car, même si de nombreux champignons sont comestibles, certains n’ont pas vraiment ni de goût, ni une consistance intéressante.
Donc, si on commence à s’y intéresser, on va vite apprendre à reconnaître ceux qui nous intéressent.
Pour ma part, les cèpes, les girolles, les pieds de mouton, les trompettes de la mort, les coulemelles, les morilles, et les sparassis crépus (pour leur consistance plutôt que leur goût).
Et, SURTOUT, apprendre les confusions possibles qui pourraient nous occasionner des petits ennuis digestifs, ou pire…

En cas de doute, ne pas mélanger le “champignon douteux” aux autres champignons, et aller demander à un professionnel, un pharmacien.
Bien que…les pharmaciens ne sont pas toujours tous des spécialistes, car leurs études actuellement ne comportent que peu d’heures sur les champignons.
Mais certains ont fait des spécialités, et ont un D.U de mycologie (mon neveu…merci à lui !)

Ou connaître un amateur “bon connaisseur” faisant partie d’une association de mycologues, et qui pratique son art régulièrement, et connaît bien les champignons “du coin”.
Certaines associations organisent tous les ans une exposition de champignons frais (les bons et les mauvais) et c’est une bonne façon d’apprendre, ou d’aller lever des doutes avec son panier du jour.

Dans tous les cas, il faut savoir que les sensibilités individuelles diffèrent d’une personne à l’autre, qu’il ne FAUT PAS consommer si on a le moindre doute, et d’une façon générale, toujours manger seulement des sujets jeunes de champignons frais, cuisinés peu après la récolte, et en petites quantités.
Car, même “comestibles”, certaines personnes ont des petits soucis de digestion en cas de consommation excessive.
Bref, prudence!
Ce qui ne veut pas dire s’en priver.

Conseils généraux valables pour toute cueillette de champignons:

Habillement: On va dans les bois avec des bonnes chaussures de randonnée,  un pantalon un peu épais, et un haut de couleur vive si on est en prériode de chasse.

-Des bonnes chaussures: les bois, c’est humide, et le sol peut être chaotique, en pente, avec des fossés , avec des obstacles, troncs, souches, à enjamber, des ronces…donc, ce serait ballot de se faire une entorse.
Et, de plus, des chaussures adaptées sont une bonne précaution s’il y a des vipères dans le secteur.
Le risque de vipères est vraiment très faible, car elles nous sentent arriver avec les vibrations de nos pas, et ont une peur réciproque de nous. Les morsures sont très rares, il faudrait vraiment un concours de circonstances: leur marcher dessus, avec des chaussures trop basses.  

-Un pantalon épais: à cause des griffures des ronces et autres végétaux, branches, mais surtout à cause des tiques. Ces petits acariens vampires nous piquent, nous sucent un peu de sang, mais surtout, peuvent nous donner la maladie de Lyme, ou borréliose, ou une méningo-encéphalite.
Donc, un  pantalon épais, des manches longues, c’est déjà une bonne précaution.
Et au retour, on met les vêtements dans le panier de linge sale, et on s’examine bien sur tout le corps sous la douche, si on habite dans un secteur “à tiques”, surtout s’il fait chaud et humide.

Comment enlever une tique?

En cas de morsure de tiques, pas de panique, car cela ne signifie pas que vous aurez forcément la maladie de Lyme.
(Les forestiers, les randonneurs, les jardiniers, tous ceux qui sont souvent dehors se font régulièrement piquer dans les zones infestées).

Et heureusement, le risque de contamination est faible si la tique est enlevée dans 24 heures.
Mais il faut la retirer aussitôt avec un tire-tique.
Il en existe de deux tailles, pour les petites ou les grosses tiques.
C’est une sorte de petit “pied-de-biche” que l’on passe sous la tique; puis, on tourne doucement dans le sens anti-horaire, pour l’enlever.

tire-tiques de tailles différentes
tire-tiques de tailles différentes

Ou, si vous n’en avez pas, vous passez vos ongles délicatement sous la tique, entre le corps de la tique et la peau, puis vous la retirez en  la “dévissant”, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. (Comme pour une vis qu’on dévisse)
Doucement, sans tirer d’un seul coup brutalement, ce qui aurait pour conséquence de laisser la tête de la tique, ou plutôt son rostre,  dans notre peau.
Ne mettre ni alcool, ni huile, ni rien d’autre, au préalable pour “l’endormir”, comme on entend quelquefois le dire: çà ne sert à rien, et au contraire, cela peut l’amener à régurgiter dans notre peau, donc nous transmettre éventuellement des bactéries.
Une fois seulement la tique retirée, vous désinfectez  la zone.

Le danger vient surtout d’une tique passée inaperçue, qui reste longtemps à nous sucer, et qu’on ne voit que lorsqu’elle s’est bien gorgée de sang, 24h ou plus après notre retour.
çà m’est arrivé, avec une “mal placée” , passée inaperçue, au niveau de la raie des fesses…et qui m’a donné un érythème migrant plusieurs semaines après (un cercle rouge qui s’agrandit progressivement) et m’a conduit chez mon médecin pour un traitement antibiotique, pour ne pas développer la maladie de Lyme.
Bref, méfiez-vous de ces bestioles peu sympathiques.
Et, en cas de morsure, surveillez la zone. Pour guetter le cercle rouge caractéristique.
Qui n’apparaît pas toujours ou peut passer inaperçu.
Et parlez-en à un médecin si vous avez découvert la vilaine après quelques heures de succion, et pas “aussitôt” après votre retour de forêt.

-Un haut de couleur vive: pour ne pas être pris(e) pour un chevreuil ou un sanglier par un chasseur.
En principe, très peu de risques aussi , car les secteurs de chasse sont identifiés, les chasseurs ne doivent tirer que s’ils voient leur gibier, et on peut même savoir en se renseignant sur le net ou dans l’association locale de chasse dans quelle zone il va y avoir une chasse, quel jour, etc.
Mais si on entend des chasseurs à proximité, on reste sur un chemin, pas dans les fourrés,  et on change de secteur. On leur laisse la place. On va ailleurs.

Prendre un panier, et PAS un sac en plastique:

Les champignons, c’est fragile. Mieux vaut les étaler, et les empiler le moins possible.
Pour qu’ils restent bien aérés, et ne s’écrasent pas.
Donc, l’idéal, c’est un panier en osier, avec un grand fond plat.

panier en osier bien large au fond, pour aller aux champignons
panier en osier bien large au fond, pour aller aux champignons

Oui, mais…on ne sait pas toujours qu’on va en trouver, quand on est dans les bois pour une randonnée et que l’on n’est pas partis avec son panier à champignons.
C’est vrai.
Alors, personnellement, même si j’ai aussi des sacs en plastique (pliés façon samoussas) dans mon sac à dos ou dans ma poche, pour ramasser éventuellement les châtaignes, les noisettes…j’ai aussi des tote-bags en tissu, pour l’éventualité de tomber sur des champignons par hasard, sans être  expressément parti(e) à leur cueillette.
Un sac en tissu, bien plié, ça ne prend pas plus de place et ce n’est guère plus lourd non plus qu’un sac plastique, et pour les champignons, c’est mieux.
Même si idéalement, on préfère le vrai panier à champignons.

Pour ceux-celles qui sont en train de se gratter la tête en ayant lu “plier un sac façon samoussa”, voyez mon lien où je vous explique çà ici:
Plier un sac façon samoussa

-Nettoyer ses champignons sur place, dans la forêt:

Parce que c’est bien plus facile et plus malin que de le faire au retour.
Pour cela, il faut avoir un couteau.
Il existe des vrais couteaux à champignons avec une lame courbe et une petite brosse dure intégrée.
Mais à défaut, emmenez un couteau suisse, ou un bon vieil opinel, et une petite brosse éventuellement. Et/ou un vieux chiffon pour les essuyer.

couteaux pour aller aux champignons
couteaux pour aller aux champignons

A minima, avec un couteau, débarrassez les pieds des parties terreuses en les coupant sur place, de façon à ne pas mettre de terre dans votre panier avec vos champignons.
Qu’ils soient “propres” dès la cueillette.
Pourquoi?
Car:

Les champignons ne se lavent pas.

Si vous ne les avez pas mis dans n’importe quoi , mais dans un panier propre, un sac en tissu propre, et que vous les avez déjà nettoyés sur place, ils sont propres!
Il ne vous restera au retour qu’à finir la préparation, couper les parties abîmées, les chapeaux trop mangés par les limaces, éliminer les pieds véreux, etc, pour ne garder que ce que vous allez manger.
Mais un lavage à l’eau sera inutile si vous avez procédé au nettoyage dès la cueillette.
Au pire, un rapide passage d’eau sur le chapeau,en frottant la partie à laver, mais sans mouiller les lamelles,  ou le dessous spongieux des cèpes.
Laver les champignons, c’est inutile si on les a nettoyés dès la cueillette, et ça les gorge d’eau!

Et après la cueillette, on en fait quoi?

Idéalement, on les mange frais, dans un délai très court.
C’est même le but de toute cueillette, de se faire une bonne poêlée le soir même, une simple omelette toute simple agrémentée de notre cueillette du jour.

Vous avez aussi le choix de nombreuses recettes diverses et variées que vous trouverez sans peine sur le net.
Ou les préparer en vue d’une conservation: blanchiment, congélation, séchage, conserves, …selon les champignons.

Après ces généralités sur toutes les cueillettes de champignons, voyons certains plus en détails: (cette liste s’allongera à l’occasion, au fur et à mesure de la construction de ce site-web.)

-Les cèpes et bolets
-Cueillette de coulemelles

Imaginarium de Pomme - Pomme ver crochet
par Pomme.
Des questions ? Une suggestion d'amélioration ? Une incertitude ? N'hésitez pas à me contacter sur ma messagerie Instagram
Partager sur
Précédent

Le point d’arrêt d’une couture à la main.

Suivant

Les cèpes et bolets: les bons et ceux à ne pas ramasser