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Récupérer du rembourrage

Récupérer du rembourrage
Récupérer du rembourrage

C’est quoi, du rembourrage?
Quelle différence avec du molleton?

Réponse de Mr de la Palisse: -”du rembourrage, c’est tout ce qui sert à rembourrer”.

Mais avec çà comme réponse, vous ne serez pas vraiment plus éclairé(e) , donc je vais tout détailler  .

Rembourrer, çà ne veut pas dire la même chose que molletonner.

 Même si, comme vous l’avez vu sur ma page précédente,  du molleton, çà peut “aussi” servir à rembourrer. Même si ce n’est pas le 1er usage du molleton. 

 Mais l’inverse n’est pas vrai. 

Le molleton, vous avez vu que c’est soit des fibres de rembourrage en nappe plate, emprisonnée entre 2 tissus, ou bien un épais tissu doux de fibres feutrées, foulées,
Et le “molleton” , c’est toujours plat  (lien vers  le molleton)

Le rembourrage, ce sont des fibres en vrac, en volume, si vous préférez.
Et c’est donc bien plus varié que du molleton. Ou c’est même autre chose que des fibres. On va voir çà.

Rembourrer, c’est tout ce que l’on met “dedans”

Pour garnir des choses variées, dans un coussin, un amigurumi.

Donc, le rembourrage va dépendre de ce que l’on fabrique, et de l’usage qu’on en aura:

Les questions à se poser:

-Est-ce un objet qui devra être facilement lavable ou pas?

-Quelle densité: est-ce-que je veux du mou, ou du dur?
Du léger, ou du lourd? 

Les différentes options de rembourrage :

acheter de la ouate/ouatine neuve  de rembourrage polyester pour amigurumis.

C’est l’option si l’on veut confectionner un petit doudou léger et lavable, hypoallergénique, que l’on souhaite offrir à un bébé nouveau-né. 
Mais ce n’est pas une option récup’.

récupérer du rembourrage polyester existant :Le rembourrage de fibres de polyester, c’est çà: 

Ouate de polyester
Ouate de polyester

Il en existe dans de nombreuses choses, avec des densités plus ou moins importantes.
Où?

Dans une vieille couette, un oreiller, un traversin, un coussin, çà, tout le monde s’en doute .

Coussin avec rembourrage dans une housse en intissé
Coussin avec rembourrage dans une housse en intissé

Mais aussi, on y pense moins, on peut récupérer du rembourrage de polyester dans les doudounes, les blousons d’hiver déchirés et irréparables, une vieille combinaison de ski démodée qui ne sera plus mise par personne…car, dans de nombreux vêtements d’hiver,  le corps, et les manches sont garnis de ouate .
Ici, dans des manches- jambes de combinaison de ski:

récupérer la ouate dans un vieux blouson de ski
récupérer la ouate dans un vieux blouson de ski

Dans un blouson polaire:

Rembourrage venant vieux blouson polaire
Rembourrage venant vieux blouson polaire

Et dans des vieilles peluches oubliées qui font bien triste mine, mais qui donneront leur rembourrage pour fabriquer un nouveau  jouet si on leur ouvre le ventre…(mais pas devant l’ ex-enfant auquel appartenait la vieille peluche, ce serait de la cruauté inutile) 

récupérer de la mousse synthétique, ou de la mousse de latex (c’est mieux!)
Où?

-Dans des coussins anciens, souvent garnis de flocons de mousse, déjà découpée en petits flocons.

 -Dans des coussins de canapé. A laisser entier si l’on veut un beau carré de mousse pour un usage. Ou à découper en petits morceaux pour un rembourrage.

flocons de mousse synthétique
flocons de mousse synthétique

récupérer de la plume, du duvet: Cette option est assez difficile, car le duvet, çà vole partout…Vous en aurez dans les narines et dans les cheveux, si vous ouvrez un oreiller en plumes. Donc mieux vaut faire celà à l’extérieur. Mais c’est une option difficile à récupérer, difficile à utiliser, et pas facilement lavable non plus, car il faut une lessive spéciale plumes .

récupérer du Kapok de  fibres végétales:  l’option “luxe”, d’une bonne densité.

kapok
kapok

– fabriquer son rembourrage à partir des chutes de tee-shirts (ceux qu’on aura découpés pour faire du trapilho (lien vers Faire son trapilho)

En découpant nos chutes textiles en tout petits morceaux, celà fera un rembourrage dense, qui sera compact et dur si on le tasse bien, et ce sera la meilleure option possible pour des coussins de sol, mais seulement à l’intérieur d’une housse. Ce coussin “intérieur” d’un coussin de sol étant difficile à laver/sécher, il faudra évidemment qu’il soit doublé d’une housse amovible, lavable, par contre.

chutes de tissus pour rembourrage
chutes de tissus pour rembourrage

On peut aussi rembourrer des amigurumis avec des chutes textiles découpées, mais en sélectionnant uniquement des matières qui ne retiennent pas l’eau, donc, pas de coton, ni laine, ni soie, ni lin!
Mais des textiles synthétiques, comme du polyester (foulards en polyester moches à recycler, vêtements faits en synthétique uniquement) du polaire, des vieux collants en nylon, çà pourra convenir, pour rembourrer des petits amigurumis, susceptibles d’être lavés, mais en pensant au séchage, donc, pas trop épais.

-Pour alléger la tête des amigurumis, on peut aussi utiliser de la récup’ de filets d’orange, citrons, pommes de terre… (relavés, bien évidemment), qui permettront d’avoir des têtes moins lourdes.
J’utilise quelquefois cette option, en réservant mes “filets” à cet usage.
(Pour d’autres précisions, voir la page: faire tenir la tête d’un amigurumi en renforçant le cou)

pour alléger la tête, je prends des filets d'oranges et citrons en résille plastique
pour alléger la tête, je prends des filets d’oranges et citrons en résille plastique

– utiliser comme rembourrage des pullovers non détricotables , c’est une récup’ possible aussi. Mais si le pullover à recycler est détricotable, ce serait dommage de l’utiliser en rembourrage et de pas récupérer la laine (lien vers laine détricotée)

-On peut garder aussi dans un sac toutes ses chutes de bouts de fils et laines diverses, si vous faites beaucoup de crochet ou de tricot… A la longue, çà finit par faire un joli paquet de rembourrage facile à utiliser pour les petites pièces d’amigurumis, les mains et bras, les pieds, etc. 

-On peut aussi rembourrer avec du crin, des fibres de bois, des granulés de plastique…mais ce ne sera pas une option pour moi.

– On peut aussi garder des noyaux de cerises, bien lavés, bien  séchés.

noyaux de cerises lavés et séchés
noyaux de cerises lavés et séchés

J’utilise des noyaux de cerises, soigneusement lavés et séchés, pour rembourrer le bas du corps de certains amigurumis, ou poupées de chiffons, lorsque je veux obtenir une base lestée, qui leur permettra de se tenir assis sans support.
Ainsi, il m’arrive de faire un corps en 2 parties séparées, une partie inférieure lestée de noyaux de cerises, et une partie supérieure rembourrée de ouatine plus légère.
Je vous parlerai de cette option dans certains de mes tutos.
Les noyaux de cerises sont aussi l’option rembourrage qui conviendra pour faire une bouillotte à  réchauffer au micro-ondes, qui gardera la chaleur longtemps, sans risque de mouiller tout et vous ébouillanter accidentellement, comme une bouillotte avec de l’eau chaude…Mais c’est une autre histoire, et ce rembourrage de bouillotte avec des noyaux de cerise est très anecdotique. C’était juste pour dire ici que c’est une autre option récup’ possible que j’ai déjà utilisée.

Voici un exemple d’utilisation de noyaux de cerises: le fessier de la sorcière Cornebidouille, pour qu’elle se tienne bien assise, avec un corps fait en 2 parties distinctes, de densités différentes de rembourrage:

des noyaux de cerise en bas, et de la ouatine en haut, pour Cornebidouille
des noyaux de cerise en bas, et de la ouatine en haut, pour Cornebidouille

Et le corps, en vert plus foncé, les cuisses, les bras, les seins, les épaules, cachés ensuite sous la robe en vert plus pâle…c’est du recyclage d’une vieille combinaison de ski! (Je vous explique tout dans le tuto sur la page de Cornebidouille)
C’était un exemple…Vous en trouverez d’autres à chaque fois que je fais un amigurumi, un coussin, etc.

Dans tous les cas, si c’est de la récup’, il faudra relaver soigneusement.

Comment relaver?

Si on veut sacrifier un vieux coussin dont la housse ne nous plait pas , ou un oreiller qui a fait son temps, pour en récupérer la garniture intérieure,  le mieux, c’est encore de laver le vieux coussin ou l’oreiller en ENTIER, sans l’ouvrir. Puis de bien le sécher au soleil.  Et ne l’ouvrir qu’ensuite pour en prélever le contenu qui nous intéresse. 

Si on a récupéré de la ouate, ou de la mousse, dans toute autre source, et qu’on a déjà des flocons, des fibres, sans une enveloppe autour, en vrac:

Il faudra laver simplement dans un filet de lavage grand format. Pour que les fibres de la ouate polyester, ou les flocons de mousse ne s’éparpillent pas dans la machine à laver.

Voici une photo du mien :

filet de lavage
filet de lavage

Un filet de lavage, c’est simplement un grand filet rectangulaire finement ajouré, avec une fermeture éclair .Il en existe des petits, moyens, grands…Utiles également pour laver des choses fragiles (lingerie, pullovers).  Si vous n’en possédez pas, vous pouvez vous en fabriquer un dans du vieux voilage.

 Ou, vous pouvez aussi mettre votre  rembourrage à laver dans une housse de coussin, ou une sous-taie d’oreiller en coton fin, fermée par une fermeture éclair . Mais pas dans une taie d’oreiller ouverte! (çà se sauverait au lavage dans votre tambour de machine à laver). 

Voilà, vous savez tout ce qui m’est venu à l’esprit sur la récup’ possible pour vos divers rembourrages.

Imaginarium de Pomme - Pomme ver crochet
par Pomme.
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