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Le grand mandala perlé
(réalisé 100% récupération, en trapilho.)
Un essai de création un peu folle,
Dont je ne vais pouvoir vous donner qu’un tuto “partiel” , car réalisé avant la naissance du site Imaginarium de Pomme.
C’est parti d’une envie d’essayer de faire un “grand napperon coloré” entièrement 100% recyclage-récup’, avec ma technique de trapilho.
Découper des récup’ de vêtements fins en maille, pour en faire du trapilho le plus fin possible, avec une largeur de coupe d’environ 1 cm, voire même moins pour les tissus les plus épais.
Les plus épais des fins, car je n’ai choisi que des tissus à faible grammage.
Une envie d’essayer de crocheter un napperon coloré avec cette matière “prototype” 100% récup’.
Une improvisation totale, et, à l’arrivée, un grand “mandala” coloré.
Mais des difficultés, qui m’ont demandé de m’adapter en permanence.
-Découper du trapilho en largeur de moins d’1 cm, (disons, entre 0,5 et 1 cm de large), cela n’est pas très facile. Il faut être soigneuse.
Donc une découpe qui demande de l’application.
Comme il est impossible d’obtenir un fil aussi fin qu’un coton à crocheter commercial, j’ai vite compris que mon ouvrage allait être assez “gigantesque”.
Et, j’ai vite compris aussi que j’aurai besoin de beaucoup de matière pour les derniers rangs, puisque le diamètre d’un napperon augmente à chaque tour.
D’où mon choix d’utiliser ma “technique B” de fabrication de trapilho, afin d’utiliser au maximum toute la matière première que j’avais dans chaque couleur.
Vous pouvez voir ce lien où j’explique comment fabriquer son trapilho maison (lien vers Faire son trapilho = fil de tee-shirt)
Naïvement, malgré mon expérience de crocheteuse, je me suis dit en démarrant mon mandala, que j’allais tout simplement suivre un diagramme d’un napperon trouvé au hasard du net.
Mais ce qu’il est possible de faire avec du coton, n’est pas si simple avec du trapilho, lequel, en raison de sa fabrication “artisanale” n’a pas un diamètre constant.
Je pensais que ce ne serait pas difficile, puisque j’avais un modèle et qu’il me suffirait de le suivre.
J’avais pris la précaution de classer mes pelotes de trapilho-maison, par ordre croissant de taille, pour estimer les quantités dans les diverses couleurs.
Prévoir un peu aussi l’harmonisation de mes changements de couleurs.
Faire avec “ce que j’avais”, comme toujours.
Et c’était parti.
Donc, j’ai commencé, en changeant de couleur au gré des motifs:
Mais, entre une théorie imaginée, et la réalisation concrète, il y a des contraintes qu’on découvre au fil de la réalisation, quand on s’élance dans un prototype.
Quelquefois, vers la fin d’un rang, je tombais en panne de matière. Ou bien le motif choisi s’avérait trop important une fois réalisé avec le trapilho choisi.
Car, en découpant soi-même des tissus variés, il est impossible d’obtenir une grosseur constante de fil.
Alors, il fallait démonter le rang et improviser autre chose pour continuer.
Sur ces photos, vous pouvez constater que j’ai démonté les “pétales” bleus, pour faire autrement, car il s’est avéré qu’ils étaient trop serrés une fois réalisés. Ce que vous pouvez constater en comparant les motifs qui ont suivi.
Il est impossible d’obtenir une épaisseur constante, avec du trapilho fait maison , puisque chaque couleur est un vêtement recyclé, donc une matière plus ou moins dense, découpée plus ou moins fin.
Donc il a fallu que j’adapte en permanence mon modèle de napperon.
Un fil plus fin que le tour précédent ?
=>: çà rétrécit et çà resserre le rang suivant.
On le voit tout de suite, car le dernier rang commence à se redresser verticalement comme si on allait monter en corbeille, ou façon “assiette à soupe”, si cette image vous parle plus.
Alors on défait, et on recommence.
Donc, il faut savoir s’adapter en “augmentant le nombre d’augmentations” du rang, de façon régulière (puisqu’il y a des motifs)
Et souvent, en changeant de motif, donc…puisqu’on a besoin de plus de points au total pour corriger .
A l’inverse, un fil plus gros que le tour précédent?
=> çà frise et çà gondole sur le tour suivant.
Donc il faut “diminuer le nombre de mailles du tour “ en ne faisant pas, ou moins, d’augmentations dans le tour suivant, même si le diagramme que l’on suit le demande.
Mais, la difficulté, c’est que si on change un nombre de mailles par rapport à un motif demandé dans un diagramme qu’on veut suivre, çà modifie forcément le motif en question.
(Voir la page le cercle bien plat, qui ne devient pas un bol ou ne gondole pas.)
Donc, très vite, j’ai lâché mon diagramme , et je suis partie en free-style complet: improvisation totale à chaque tour!
(Comme souvent quand je crochète…sauf depuis la création de ce site, où je vais m’astreindre désormais à noter ce que je fais pour pouvoir vous le partager).
Cette création de mandala improvisé à partir de recyclages variés a été réalisée quelques mois avant l’idée de naissance de ce site.
J’ai donc improvisé sans rien noter.
Donc, je ne peux vous donner aucun “tuto” précis pour ce grand mandala.
Seulement mes indications, mes difficultés, issues de cette expérience.
Il ne me reste que ces photos, que je vous partage en essayant de vous expliquer.
Sur cette photo, vous pouvez voir que j’ai découpé souvent mon tissu au cours de la fabrication, en adaptant quelquefois ma découpe plus ou moins fine ou épaisse à ce qu’il me restait comme tissu pour terminer mon rang.
Et aussi, que selon les rangs, sans blocage (=étirer en le mouillant pour stabiliser un ouvrage) le résultat non terminé pouvait “friser”.
Au final, ce grand mandala a donc été une improvisation totale pour m’adapter aux contraintes des changements de grosseur de mes fils fabrication-maison en tee-shirts découpés .
M’adapter en permanence en fonction de la matière première.
J’ai dû inventer au final mon modèle, en calculant selon mon fil, le nombre d’augmentations nécessaires pour que le rang suivant augmente son diamètre de façon harmonieuse, sans ni se resserrer, ni friser ou gondoler.
Et créer quand même un dessin sympa qui s’harmonise aux rangs précédents.
En essayant de produire un motif cohérent au final entre les points et les couleurs.
Une autre difficulté prévisible de ce genre d’ouvrage, surtout pour les derniers rangs, de grand diamètre: Faire les 7/8ème d’un rang, en pensant avoir assez de fil…et tomber en panne sèche de la couleur qu’il nous faut, quelquefois à seulement quelques mailles de la fin du tour.
Et avec du trapilho maison à partir de textiles usagés recyclés, si on n’a plus assez d’une couleur pour terminer, ce n’est pas possible d’avoir une pelote supplémentaire comme dans une boutique avec du fil neuf.
Alors, on pense à ce proverbe : « Faire et défaire, c’est toujours travailler, mais ce n’est pas gros avancer. ».
Donc, pour ce mandala en “ total free-style prototype pour tester ce que çà donnait en trapilho”, j’ai souvent démonté mon rang en cours, (en gardant le sourire) , et je recommençais avec une autre couleur, ou une autre combinaison de points, en ajustant mon motif, et en croisant les doigts pour ne pas avoir une 2ème panne sèche de matière, surtout dans les derniers tours.
Mais j’ai fini par en venir à bout.
Ce mandala terminé fait plus d’1 m de diamètre.
(je ne l’ai pas mesuré avant de le donner, mais c’est entre 1 m et 1m20, c’est certain!)
Mais ce n’était pas fini.
Pour le bloquer, pour lui donner son apparence finale bien plate, il me fallait aussi le fixer sur un support.
J’avais fait un essai en cours de fabrication de le poser sur un grand tissu rouge, pour voir si le dessin était mis en valeur avec un fond, et çà me plaisait bien, un fond rouge.
Avec ce que j’avais en stock de tissu de récupération suffisamment grand, en fait.
Alors je l’ai épinglé sur le grand tissu rouge, et ensuite, j’ai tout cousu, à la main, quasi “rang par rang”, en respectant bien les écarts pour ne pas avoir une ellipse au final, et ne pas déformer mon cercle.
Pour cela, j’ai d’abord cousu le 1er cercle central bien au centre de mon tissu rouge.
Puis j’ai reposé sur le sol, bien étalé, et j’ai ajusté les épingles quelques cms plus loin sur le diamètre, en vérifiant avec mon mètre ruban utilisé comme compas improvisé, que je ne déformais pas le cercle que j’allais devoir coudre.
Ainsi, rang par rang, j’ai progressé du centre vers l’extérieur.
Et puisque je devais tout coudre sur mon grand tissu solide, à la main, autant en profiter pour y ajouter des perles.
Alors, j’ai été piocher dans mon stock de perles diverses, de sequins, et j’ai profité de la fixation nécessaire sur le tissu rouge de fond, pour les coudre en même temps.
En comptant aussi le nombre de perles qu’il me faudrait à chaque rang, car, de même, quand il faut 65 perles pour en mettre une à chaque pointe d’un motif, et qu’on n’en a que 53 de cette sorte-là, il faut avoir prévu la chose avant de commencer à coudre!
(Donc, compter aussi les perles que l’on possède, avant de se lancer)
Vous pouvez voir sur cette photo mon aiguille, avec un fil lurex métallique, car j’ai “enjolivé” de perles, de fils entrecroisés, etc…
Pour me rapprocher de l’esprit des mandalas indiens, dans l’exubérance et la couleur.
En cousant sur mon genou comme support, car au final, entre le poids du mandala et du tissu, et le diamètre total de cette réalisation, cela faisait un grand ouvrage. Bien lourd.
Au final, presque une tenture murale. (Offerte pour une salle de yoga)
Fidèle à mon esprit d’essayer de “faire avec ce qu’on possède déjà”.
Ce mandala n’est donc fait que de recyclage et de récup’. Exclusivement.
Un sacré boulot.
Un peu fou, j’en conviens. Surtout que c’était un prototype expérimental.
Mais ainsi, j’ai pû tester la faisabilité d’un napperon en trapilho réalisé avec des tissus de récup’ que j’avais, et ma capacité à improviser et à devoir m’adapter en permanence.
C’est le plaisir de créer.
Mais je n’ai rien noté , car je ne pensais pas faire un site web un jour. Heureusement, j’avais pris des photos en cours de réalisation, ce qui me permet de vous donner une trace de cette création.
(Pour de nombreuses autres réalisations passées, je n’ai même pas de photos. Tant pis, ce sera pour mes prochaines créations, à présent que ce site existe)
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